À propos




Vous trouverez ci-après, pas forcément dans l'ordre chronologique, quelques bouts de ma vie ... tataaaa ! :


2008 - Australie: la première partie de mon initiation
2010 - Équateur: apprentissage avec les chamanes du Chimborazo
2011 - Chamanisme amazonien au Pérou
2012 - La naissance de ce blog
2014 - Projets de reforestation à taille humaine

Pour commencer...

Je m’appelle Marie. J’ai grandi en France, dans une famille comme les autres, ai fait mes études sagement, comme tout le monde, mais... arrivée à la fin de l’adolescence je sentais qu’il y avait quelque chose qui ne me satisfaisait pas dans le model de pensé proposé par ma société occidentale moderne. Quelque chose manquait, sans trop savoir quoi. Et puis je voyais la nature bafouée, exploitée, torturée, malmenée, que ce soit les animaux, les océans ou la forêt. Quelque chose clochait pour sûr dans notre monde...



Mon statut d’artiste de la famille m’a laissé la liberté d’être un peu « spéciale » ou différente, celle qui parle aux arbres, qui a un doux grain de folie un peu folklorique.
J’ai vécu plusieurs fois au cours de mon enfance des évènements inexplicables et des états de conscience modifiés sans comprendre comment tout cela se passait.


Australie: la première partie de mon initiation


Quand j’ai eu 20 ans, en 2008 je suis partie travailler à la gestion des ressources naturelles du Queensland (en Australie). Peu de temps après m’être installée, j’ai eu l’idée qui peut paraître étrange et qui était alors un peu présomptueuse voire narcissique de ma part : j’avais décidé de devenir une sorcière.  Mon travail me laissait beaucoup de temps et ma vie sociale aussi, si bien que j’ai passé des heures et des jours à méditer, apprendre le voyage chamanique, faire des sorts, des rituels, des incantations, de la visualisation, de l’interprétation des rêves, du rêve lucide, de la divination et bien plus encore.
Assez rapidement ma vie a changé, en bien. L’idée de devenir une sorcière pour me donner un genre s’est vite envolée, laissant place à de profondes transformations personnelles, des crises, des moments de guérison intense. En regardant en arrière je m’estime vraiment chanceuse d’avoir eu le courage, la force et l’intuition de passer à travers toutes ces étapes seule, juste avec l’aide des livres et des esprits.



En Australie, j’ai travaillé pendant une semaine avec un groupe d’aborigènes pour sauvegarder leur patrimoine territorial. Un jour, au cours d’une des nombreuses pauses café-clope, je me suis approchée d’un groupe de femmes qui regardaient un album photo. En observant par dessus leurs épaules, je voyais des photos de buisson, d’arbres, de nuages… L’une d’elle pointait les photos, dessinait des contours en expliquant quelque chose aux autres. Je leur demandai alors «  c’est des photos de quoi ? » et elle me répondit « ce sont des photos des esprits. Regarde, là (elle pointait du doigt un buisson et commença à tracer des contours invisibles sur l’image) c’est une mère… et là, sa fille. Tu vois ? » Elle avait éveillé ma curiosité, et pour une fois, je ne me sentais pas avec ces gens considérée comme l’ « artiste » loufoque, celle qui a un petit grain mais on l’aime bien.


Je lui demandai alors, curieuse : « mais alors tu peux voir les esprits toi ? »
Elle me répondit, avec évidence « oui, oui. Parfois ils viennent à la maison »
Je questionnais à nouveau « et tu leurs parle aux esprits ? »
« Ah ça non ! Jamais, ce n’est pas à moi de le faire, c’est au sorcier »

Une graine était plantée.



Équateur: apprentissage avec les chamanes du Chimborazo


Je suis rentrée en France, réfléchissant à ma prochaine destination.
« voyons… j’aime la nature, je veux la protéger… et puis il y a ces histoires de chamanes, sorciers et compagnie qui m’intriguent… Ah, et bien tiens ! Justement, les chamanes ! Leur médecine est basée sur la connaissance de la nature. C’est décidé, je vais travailler avec des chamanes ! »
Et hop. Par els heureux hasards de la vie, je me retrouve embarquée dans la province du Chimborazo en Equateur, pour travailler pendant 6 mois avec un groupe de 20 chamanes désirant écrire un livre compilant leurs savoirs, afin de les sauvegarder et de les transmettre.



Les 6 mois se sont transformés en 1 an. Mon travail de reporter et organisatrice du projet a donné naissance à un apprentissage personnel aux côté de quelques chamanes qui me prirent sous leur aile comme assistante et apprentie. J’étais enfin dans mon élément, parler aux montagnes et écouter les messages des oiseaux était notre pain quotidien. Je n’étais plus une originale ou une excentrique.



Première rencontre avec l'Ayahuasca

J’ai oublié de mentionner que pendant mon court séjour en France en 2009, entre l’Australie et l’Équateur, j’ai fait la connaissance de l’Ayahuasca, le breuvage traditionnel des chamanes d'Amazonie (Équateur, Pérou, Brésil, Colombie).  Pour la petite histoire, il se trouve que j’avais cassé le plat à tarte que m’avait prêté un voisin. Si bien que je lui en ai racheté un et l’ai invité un soir à la maison pour manger une tarte. Lequel voisin, ayant remarqué dans mon appartement la présence de quelques pierres, plumes et autres décorations typiques, revint plus tard dans la soirée avec un livre à la main et une proposition : « Tiens, ce livre est une bible. Entre nous, je vais boire l’Ayahuasca régulièrement, si tu veux te joindre à nous. » Il me laissait donc dans les mains Les Plantes des Dieux de E.Schultes et A.Hofmann, une référence absolue dans le domaine
(ps: si vous cliquez sur le lien et que vous achetez le livre par ce biais je toucherai une petite commission)




Il se trouve que j’avais entendu parler de l’Ayahuasca auparavant. Mon petit copain australien de l'époque, Brian, me l’avait présentée. Pour être plus précise, il m’avait d’abord présenté la chacruna (la psychotria viridis, qui est une des composantes traditionnelles du breuvage de l’Ayahuasca). Comme je lui parlais de toutes mes expériences de conscience modifiée auxquelles j'accédais avec mes pratiques (méditation, transe, rêve lucide, rituels, etc.) il s’enthousiasma et me dit « c’est exactement ce que je vis avec les plantes, ce monde des esprits dont tu parles ». Alors il m’invita un jour à passer le week-end chez lui. Il prit un énorme tas de feuilles de chacruna et passa la journée à les cuisiner, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une espèce de pâte verte foncée qu’il m’expliqua être essentiellement composé de DMT (une molécule présente dans notre corps en doses infinitésimales). Il me fit fumer ça avec une pipe à eau. J’ai vécu une très belle expérience, courte, puissante et qui m’a aidé à mieux vivre ma vie d’alors.



Le lendemain il me montra une énorme liane, non loin du buisson de chacruna et me dit : « ça c’est la liane de l’ayahuasca, banisteriopsis caapi. Traditionnellement, les chamanes d’Amazonie préparent la chacruna que nous avons fumée hier, avec cette liane. Cela se présente sous forme de breuvage et par contre quand tu bois ça dure toute la nuit, et tu vomis et tout. » On n’a pas essayé de jouer aux apprentis sorciers, je sentais bien que ça n’étais pas une potion à prendre à la légère.



Alors voilà, de retour en France, que mon voisin de pallier soit un buveur d’Ayahuasca, je me suis dit : « quelle drôle de coïncidence dis donc …» Bien sûr je ne croyais déjà plus aux coïncidences et me lançais dans cette aventure avec l’assurance de me savoir sur le bon chemin.
J’ai donc fait la connaissance de l’Ayahuasca ... en Belgique! Avec un apprenti chamane … Suisse! Loin du cadre traditionnel d’Amazonie donc.  La cérémonie que j’ai vécue reste ineffable. Une autre graine était plantée.


Chamanisme amazonien: apprentissage avec l'Ayahuasca


Après mon année passée aux côtés des chamanes d’Équateur, je rentrais donc en France en 2010 et je m'essayais à divers « techniques », notamment la géobiologie et la bioénergie qui m’ont apporté de nouveaux outils utiles dans le monde de l’invisible.  Mais il me manquait une composante importante : le lien à la terre, au corps, à la nature, à la magie insondable des petites choses et de la vie… et peut-être aussi un peu d’aventure.



Tout cela je l’ai retrouvé dans le travail avec l’Ayahuasca et les plantes enseignantes de la forêt. Je me suis mise à "dièter" des arbres et plantes maitresses pour intégrer leur médecine, nettoyer mon corps, dresser mon esprit. Et puis je suis officiellement devenue apprentie de l’Ayahuasca. Long apprentissage que je suis depuis lors et qui m’a demandé beaucoup d’amour, de sacrifices, de courage, de force intérieure et de foi. J’ai suivi et continue de suivre l’apprentissage avec les plantes, guidée par un maitre, le fameux chamane suisse, et aussi une maitresse, péruvienne celle-ci. Une grand-mère shipiba du bassin Amazonien, que j’ai rencontré et qui m’a guéri de gastrites chroniques. 

Je suis heureuse parce que mes maîtres, au delà d’être de bon chamanes, d’avoir plus ou moins de pouvoir, sont surtout et par dessus tout, de bonnes personnes avec un bon cœur. Et c’est cela, pour moi, le plus important.




La Naissance de ce blog

A mon retour en France en 2010, j’étais un peu perdue. Je venais de terminer mes études. Il était attendu de moi que je trouve un travail rémunérateur, que je prenne une assurance et me mette au rythme du 9h-18h. En même temps j’avais tout ce bagage, cette beauté gravée dans les yeux et ces expériences hors du commun que j'avais vécues en Equateur.



Un matin, comme je prenais le métro pour aller au boulot. Je sortais à la station habituelle et puis commençais à marcher, suivant le flot. D’un coup, je me suis arrêtée, je me suis retournée et, regardant cette masse de gens marchant tous dans le même sens, l’air mi- endormis, je me suis dit « non mais qu’est ce que je fou là ? ». Assez vite donc j’ai mis fin à ma vie de bonne petite salariée.


J’ai alors monté une exposition et des conférences grâce à un financement de la région Rhône-Alpes. L’exposition et les conférences ont alors commencé à tourner un peu partout dans la région: dans les lycées, les médiathèques, les associations, les café-philo, les salons, etc. Et les gens du public venaient souvent me demander à la fin où ils pouvaient en apprendre plus sur les chamanes d’Équateur, sur mes aventures à leurs côtés, sur leur médecine traditionnelle. Ils voulaient aussi pouvoir lire le livre que j’avais écrit avec ces chamanes. J’ai alors décidé de monter un blog pour partager tout cela. Je travaille aussi pour traduire et adapter le livre que j'ai écris en espagnol sur les savoirs ancestraux des chamanes d'Équateur.


Sabiduria Ancestral de los Yachaks: sagrada medicina del pueblo Puruha voici le livre que nous avons écrit avec les chamanes d'Équateur

Récemment j’ai décidé de créer un nouveau blog pour m'étendre aux autres domaines du chamanisme que je connais et pratique régulièrement depuis plusieurs années : l’Ayahuasca, le chamanisme des Shipibos d’Amazonie, les animaux totem, le voyage chamanique, etc.

Voici l'adresse du blog : chamanisme-ici.blogspot.fr







Petits projet de reforestation à taille humaine

Dernièrement je travaille à monter des petits projets de reforestation en Amazonie en travaillant avec les locaux chez qui je loge pendant mes séjours. On replante des arbres sur leurs terrains desséchés et puis on va voir les voisins pour faire des boutures de plantes médicinales. On fabrique des buttes auto-fertiles pour revitaliser le sol. On va aussi chez le pépiniériste pour acheter les plantes qu'on ne trouve pas ou quand les boutures n'ont rien donné.


Si vous voulez me remercier pour ce blog, ou me soutenir pour les projets de reforestation et de sauvegarde des savoirs médicinaux ancestraux, votre don est le bienvenu :-)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour laisser vos commentaires, idées, questions, suggestions, réflexions ... c'est ici !